La mauvaise alimentation tue dans tous les pays du monde
Carences en nutriments, surpoids, excès de sucre et de gras... Aucun pays au monde n'atteint les objectifs de l'OMS en matière de lutte contre la malnutrition, qui est devenue un des premiers facteurs de risque de décès.
Malnutrition chronique, retard de croissance, carence en nutriments, maigreur, surpoids ou obésité: les problèmes de santé liés à l'alimentation touchent, sous une forme ou une autre, tous les pays du monde. Fléau universel, la malnutrition affecte riches et pauvres, hommes et femmes, à tous les âges de la vie. «Elle constitue un des premiers facteurs de risque de maladie et de mort, pesant plus lourd que la pollution de l'air ou le tabagisme», alerte Jessica Fanzo, chercheuse à l'université américaine Johns Hopkins et auteur principal du rapport sur la nutrition mondiale 2018, rendu public jeudi.
Cette vaste étude menée tous les ans depuis 2014 compile, pays par pays, toutes les données statistiques connues sur la malnutrition dans le but de sensibiliser et de guider les politiques publiques. «Sur toute la planète, le fardeau de la malnutrition reste élevé et les progrès sont lents», écrivent les experts, dénonçant «une situation inacceptable».